Les Chroniques de Lucullus n°404

Écrit par Lucullus. Publié dans Les chroniques.

plumeAmis gourmands bonjour,

Début janvier alors que les stigmates des agapes festives de la fin d'année précédente se font encore sentir au niveau de la ceinture, il nous faut déjà songer à fêter dignement l'épi de Fanny.
Non je galège, je veux parler de l'épiphanie des chrétiens mais aussi des fêtes plus anciennes qui la précédèrent, à savoir  les saturnales.

Dès l'antiquité on tirait le roi au moyen d'une fève cachée dans un gâteau pour connaître le roi du jour.
A l'époque romaine, le roi jouait sa vie car il pouvait être mis à mort après une journée de règne. Il était le saturnalicius princeps ou roi du désordre.
Cette tradition nous est arrivée par delà les siècles tant sous la forme actuelle que celle du roi des fous de nos carnavals.

La fève originelle, vraie fève, fut remplacée à la fin du 18ème siècle par des sujets en porcelaine.
La mode a tellement bien pris que de nos jours des fabophiles les collectionnent.

Les types de gâteaux variaient bien évidemment selon les endroits, les régions.
Il y avait la flamusse en Bresse, le patissous périgourdin, la coque ariégeoise, le garfou du Béarn, le goumeau de Franche-Comté et quantité d'autres variantes...

Pour revenir à notre période, on trouve en France deux principales sortes de gâteau des rois.
La plus répandue étant la galette de pâte feuilletée à la garniture de frangipane, mais dans le sud, il s'agit plutôt d'une couronne briochée aux fruits confits et parfumée à la fleur d'oranger.

Il existe cependant d'autres traditions comme le pastis dans le sud-ouest, la galette comtoise en Franche-Comté, la nourolle en Normandie...
Si tous, tels anglo-saxons, ne célèbrent pas ou peu les rois, de nombreux pays cependant ont également des traditions similaires aux nôtres.
L'Espagne a le roscón, la Catalogne le tortell, le Portugal le bolo rei, le Mexique la rosca, la vassilopita en Grèce, la pitka en Bulgarie, aux USA, c'est en Louisiane qu'on trouve le King cake.
A chaque fois il s'agit d'un gâteau festif, parfois haut en couleur comme en Louisiane.
Tout cela fait de somptueuses recettes que vous pourrez retrouver dans la mise à jour et sur le web.

L'histoire c'est bien mais la gastronomie c'est mieux et là il y a de quoi se fâcher tout rouge.
Certains de nos boulangers nous prendraient-ils pour des simples d'esprit?
Je me le demande lorsque je vois les prix pratiqués dans les boutiques.
20€ pour une chose bien souvent semi-industrielle, je pense qu'il y a une certaine exagération alors même qu'il est facile de faire sa propre galette.
Comme toujours, lorsque le busisness s'empare d'une chose, bien souvent, il la gâche. C'est aussi la faute du consommateur qui est prêt à acheter n'importe quoi. Aussi, c'est à nous de faire bouger les choses en refusant la facilité et la médiocrité.
Dans le tome 1 de l'encyclopédie et sur le site, Minette, une de mes fournisseuses de recettes, a proposé une galette réalisée en 20 minutes et cuite en 25 minutes. Si vous ne trouvez pas 20 minutes dans la semaine pour faire un gâteau alors c'est à désespérer.

Au fait, qui de vous a eu la fève cette année?

Sur ces quelques mots je vous souhaite une excellente semaine.

Gastronomiquement Votre, Lucullus

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