1865 Proser Montagné

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

MontagneNé le 14 novembre 1865 à Carcassonne
Mort le 22 avril 1948 à Sèvres

Prosper Montagné est le fils d'un commerçant de nouveautés dont le violon d'Ingres était la cuisine. Au sortir du lycée de Carcassonne, il souhaite devenir architecte, mais cela se révèle impossible. Son père fait l'acquisition de l’hôtel des Quatre-Saisons à Toulouse et pousse son fils, contre son gré, dans la profession de cuisinier.

C'est là, sous l'égide d'un cuisinier de talent, Brestmen, qu’il fait son apprentissage qui n’est pas des plus brillants, préférant la peinture aux fourneaux paternels. Il avait décoré sa chambre de ses armes: deux fourchettes et deux couteaux entrecroisés sur une casserole. Il poursuit son apprentissage dans les brigades des plus grands établissements parisiens ainsi qu’à Cauteret chez Alfred Meillon, propriétaire de l’hôtel d'Angleterre, puis à San Remo, à Monte-Carlo avant de revenir à Paris.
Sa carrière se décide dès son retour du régiment où il a particulièrement donné satisfaction. S’en suit une ascension fulgurante. Il franchit toutes les étapes pour ensuite diriger les cuisines du pavillon d'Armenonville, de Ledoyen et du Grand Hôtel de Paris durant dix ans. Il arrête en 1907 pour se consacrer entièrement à la littérature culinaire.

Il est commissaire général des Expositions culinaires de 1908, 1909 et 1910.

Pendant la Première Guerre mondiale, il organise les cuisines centrales de l'armée et préconise les cuisines roulantes pour, disait-il, que nos soldats puissent manger chaud. Il est le conseiller culinaire de la Reine Pédauque. Au cours d'un séjour aux Etats-Unis, il conseille la direction des abattoirs de Chicago. Au sortir de la guerre, il ouvre son propre restaurant, rue de l'Échelle à Paris, le Montagné qui devient, 10 ans durant, un haut lieu de la gastronomie. Il devra le fermer pour cause de mauvaise gestion.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1922.

Il décède le 22 avril 1948 à l’âge de 81 ans. Il est enterré au cimetière des Bruyères (Sèvres), mais sa tombe n'existe plus.

L’Encyclopædia Britannica dit de lui :
« Après Carême, ce sont probablement Prosper Montagné et Auguste Escoffier qui ont eu le plus grand impact sur la gastronomie française et sur celle du monde entier. Montagné a été l'un des plus grands chefs français de tous les temps et il s'est assuré une place dans l'histoire de la gastronomie en créant le Larousse gastronomique, l'encyclopédie de base de la gastronomie française. Encore jeune […], il était venu à la conclusion qu'il fallait rejeter toutes les pièces montées, ainsi que les garnitures et les décorations superflues. »

Il a écrit une vingtaine d’ouvrages dont les plus connus sont  :

- La Grande Cuisine illustrée, sélection raisonnée de 1221 recettes de cuisine transcendante, 1900
- Le Livre des cuisines militaires en garnisons, 1908
- La Cuisine diététique, 500 recettes culinaires à l'usage des dyspeptiques, avec le Dr Félix Regnault, 1910
- La cuisine fine, 1913
- La Bonne Chère pas chère ou les repas sans viande, 1918
- Le Grand Livre de la cuisine, en collaboration avec Prosper Salles 1929
- Le Festin occitan, 1929
- Les Délices de la table, ou les Quatre saisons gourmandes, petit traité de cuisine transcendante à l'usage des gens de bon goût et des amateurs du bien manger, 1931
- Le Trésor de la cuisine du Bassin Méditerranéen par 70 médecins de France, révision et préface par Prosper Montagné,
- Mon menu. Cuisine d'hygiène alimentaire, 600 recettes de cuisine ménagère de Prosper Montagné avec indication en regard de chaque recette, de ses effets sur l'organisme selon le tempérament et l'état de santé, précédé d'une étude sur les bases de l'alimentation humaine par le Dr Gottschalk, 1936
- Larousse gastronomique, en collaboration avec le Dr Gottschalk, Paris, Larousse, 1938
- Cuisine avec et sans tickets, Paris, Larousse, 1941
Dans la préface de l’édition de 1938 du “ Larousse Gastronomique ”, par Prosper Montagné, on peut lire sous la plume de Philéas Gilbert: « Escoffier et moi, amis de longue date de Prosper Montagné, nous n’ignorions pas le formidable travail qu’il avait entrepris, et dont seuls des auteurs culinaires peuvent comprendre l’importance ; mais connaissant sa puissance de production et son inflexible volonté, son érudition étendue et un savoir professionnel, qui le place le premier parmi les grands cuisiniers de notre époque, nous étions certains qu’il le mènerait à bonne fin.
Il a également contribué à de nombreux journaux et magazines, et a été rédacteur en chef de la Revue culinaire.

Prix culinaire Prosper Montagné

Depuis 1950, date de sa création le prix est considéré comme le Goncourt de la cuisine.
C'est le 31 janvier 2022 à l’école Ferrandi, qui fête ses 100 ans, que le 71ème Prix culinaire Prosper Montagné a été remis à : Raphaël Garel, Aurelien Michaud, Chikara Yoshitomi.
Il existe également un Concours européen des écaillers Prosper Montagné.Il y a une épreuve de vitesse pour dresser un plateau défini par les organisateurs et une épreuve artistique avec un thème donné.

En Belgique aussi il existe une Concours de Premier cuisinier de Belgique sous l’égide du Club Prosper Montagné

Les compagnons de Propser Montagné

« On ne fait du bon qu’avec du très bon ».
Telle était la devise de Prosper Montagné, maître cuisinier
Fondé en 1950 par René Morand, ami de Prosper Montagné et restaurateur à paris, le club Posper Montagné tient chaque jour sa promesse : Perpétuer le souvenir de cette exceptionnelle personnalité, ses valeurs et surtout son œuvre, à savoir défendre et transmettre les secrets de la grande cuisine française et en assurer l’enseignement aux jeunes talents.
En Suisse, il existe un Club Prosper Montagné sous l’égide de l’Académie suisse des gastronomes.
En Belgique il existe une Club Prosper Montagné fondé en 1952 fondé par Roger De Ramée.
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1805 Adolphe Dugléré

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

DuglereNé le 3 juin 1805 à Bordeaux
Décédé le 4 avril 1884 à Paris

On en sait peu sur Adolphe Dugléré, il n’a laissé aucune documentation à l’exception de quelques carnets conservés à la Bibliothèque Nationale de Paris
Adolphe Dugléré a suivi les traces de son père également chef cuisinier. Il a été l’élève d’Antonin Carême, qui officiait à l’époque comme chef des cuisines du baron Rothschild. Il lui a succédé et travaillé jusqu’en 1848. Il a alors pris la direction des Trois Frères Provençaux, dont les propriétaires nommés Barthélémy, Maneille et Simonas n’étaient pas frères mais étaient des vrais provençaux. Il avait dans son équipe Casimir Moisson. Il a quitté cet établissement en 1866 pour prendre la direction du Café Anglais alors un des restaurants les plus réputés de France.

Au Café Anglais, Adolphe Dugléré était au sommet de son art. Dans les petits salons, la bourgeoisie et la noblesse se pressaient en compagnie de courtisanes, les cocottes. C’est là qu’il a dédicacé un plat à l’une d’entre elles, Anna Deslions, les Pommes Anna.

On lui doit également d’autres recettes célèbres comme,
• Le potage Germiny créé pour Charles Lebègue, Comte Germiny, ministre des Finances,
• La poularde Albuféra dédiée au maréchal Louis-gabriel Suchet, duc d’Albufera,
• La culotte de bœuf Salomon, dédicacée à Salomon de Rothschild.
• Le bar à la Dugléré ou la sole à la Dugléré.

La sauce Dugléré est un une sauce montée au beurre après réduction d’un court mouillement de vin blanc et fumet de poisson sur lit de tomates concassées, d’oignons et d’échalotes ciselées et de persil haché.

Très cultivé Alexandre Dumas père lui a demandé conseil pour son Dictionnaire sur la gastronomie.

Au quotidien, Adolphe Dugléré était un homme taciturne et sévère dans l’exécution de son art. Il exigeait en permanence des matières de première qualité. Il avait le plus grand mépris pour les ivrognes qui infestaient ce métier comme le diront aussi Carême et Escoffier. Il a interdit à ses employés de fumer même en dehors du travail. Les clients eux-mêmes n’étaient autorisés à fumer qu’à la fin du dîner où le maître d’hôtel passait de table en table en allumant des cigares.

C’est au Café anglais, où il a officié, qu’a eu lieu, lors de l’exposition universelle de 1867, le « dîner des Trois Empereurs » réunissant le tsar Alexandre II, le tsarévitch Alexandre, le roi de Prusse Guillaume Ier et le prince von Bismarck.

A sa mort, le 4 avril 1884, la presse parisienne a été unanime pour faire l’éloge de ce grand cuisinier.

Menu du dîner des Trois Empereurs
Potages
Impératrice et Fontanges
Soufflés à la Reine

Relevés
Filets de sole à la Vénitienne
Escalopes de turbot au gratin
Selle de mouton purée bretonne

Entrées
Poulet à la Portugaise
Pâté chaud de cailles
Homard à la Parisienne
Sorbets au vin

Rôtis
Canetons à la Rouennnaise
Ortolans sur canapé

Entremets
Aubergines à l’Espagnole
Asperges en branche
Cassolette princesse
Bombes glacées

Vins
Madère retour de l’Inde 1810
Xérès de 1821
Château Yquem 1847
Chambertin 1846
Château-Margaux 1847
Château-Latour 1847
Château Lafite 1848
Champagne Roederer frappé

Le service de table utilisé pour ce repas est aujourd’hui exposé dans un des plus anciens restaurants de Paris, La Tour d’Argent qui appartient aux descendants de Claudius Burdet, le dernier propriétaire du Café Anglais qui a été démoli en 1913. La Tour d’argent aurait été créé en 1582 pour Rourteau.
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1818 Urbain Dubois

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

DuboisNé la 26 mai 1818 à Trets (Bouches-du-Rhône)
Mort le 4 mars 1901 à Nice (Alpes-Maritimes)

Urbain Dubois est un cuisinier célèbre, auteur de nombreux ouvrages. Tout au long de sa carrière il s'est montré ingénieux, perspicace et curieux. Il y avait en lui une véritable volonté de transmission du savoir faire. Dans cette période d'évolution profonde de la cuisine qu'est le 19ème siècle, il est un maillon important entre l’œuvre d'Antonin Carême et celle d'Auguste Escoffier qui fut son élève.

Son père était maître tisserand.
Sa mère, fille d'un notaire, confia l'éducation du futur grand cuisinier au curé de Trets qui le familiarisa avec le latin. Cela se ressent dans le style de ses ouvrages.

Il commence son apprentissage dans le village où il vit le jour, chez son oncle Jean Dubois, propriétaire d'un établissement renommé. Jean Dubois n'est pas n'importe qui ; il fut chef des cuisines du Maréchal Antoine Bertrand qui accompagna Napoléon à l'île d'Elbe et plus tard à Saint Hélène. L'apprentissage d'Urbain fut rude car le professeur l'était tout autant et la sévérité du second forma le caractère du premier.

Il finit son apprentissage au sein de la famille Rothschild puis passe successivement dans trois des cafés célèbres de Paris, le café Tortoni, le café Anglais, tenu par Adolphe Dugléré, et le Rocher de Cancale où officie Langlais, auteur de la Sole Normande.

En 1855, il officie dans la maison du prince Alexeï Fedorovitch Orlov, à qui il dédie notamment sa recette du "Veau Orlov" (en russe : Телятина Орлов) aussi appelé "viande à la française" par les russes.

Le veau Orloff est composé d'un rôti de veau préalablement cuit et découpé en tranches que l'on tartine de sauce Soubise et d'une duxelles de champignons. Le tout, reconstitué, est recouvert de sauce Maintenon truffée et réchauffé au four. La sauce Maintenon est une sauce Soubise avec une duxelles de champignons.La sauce Soubise est une sauce béchamel agrémentée d'une purée d'oignons.

En 1864 il devient chef de bouche de la maison de Guillaume Ier, roi de Prusse et empereur d'Allemagne et le restera pendant plus de vingt ans jusqu'en 1885. Il interrompt toutefois sa collaboration avec la maison de Prusse lors de la guerre de 1870 pendant laquelle il est rentré en France.

Il est l'auteur de nombreux ouvrages, encore célèbres. Ce sont des ouvrages pédagogiques à destination aussi bien des ménagères bourgeoises que des cuisiniers ou des pâtissiers, car Urbain Dubois n'avait de cesse de transmettre son art. Ses livres sont agrémentés de nombreuses planches explicatives très détaillées.

Dans ses publications, il codifie l'ordonnancement des menus et des services, les rénovant par rapport à ce qu'avait pu prôner Antonin Carême qui lui même les avait simplifiés.
Il a propagé en France le service à la russe où les mets, préalablement découpés, étaient présentés à la table contrairement au service à la française où ceux ci était présentés entiers et que l'on découpait ensuite.
De nos jours, pour autant, nous trouverions ses services d'une lourdeur pesante. Il fut l'inventeur des mandrins, supports et tambours, il affectionnait particulièrement la présentation sur socle, toutes sortes de présentations que l'on retrouve dans ses planches d'illustrations.

Bibliographie :
    • La Cuisine classique (1856)
études pratiques, raisonnées et démonstratives de l'école française appliquée au service à la Russe
    • La Cuisine de tous les pays (1868)
études cosmopolites où sont rassemblées nombre de recettes, allemandes, françaises, italiennes, anglaises, russes, polonaises, etc
    • La Cuisine artistique (1870) Tome1, Tome2
étude de l'école moderne (2 volumes)
méthodes élémentaires, économiques. Cuisine, pâtisserie, office. 1500 recettes
pour la ville et pour la campagne
    • La Cuisine d’aujourd’hui (1889)
école des jeunes cuisiniers, service des déjeuners, service des dîners, 250 manières de préparer les œufs.
    • La Pâtisserie d’aujourd’hui (1894)
école des jeunes pâtissiers. Grands et petits gâteaux, sujets d'ornements, entremets chauds et froids, glaces, conserves de fruits & légumes. Buffets de réceptions, bals, soirées spécialités
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- Les personnages célèbres

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

Festin

Je présente ici, un échantillonage de personnages, qui au travers de l'histoire, ont apporté leur pierre à l'édifice de la gastronomie. 

Ce peut être de grands cuisiniers comme Paul Bocuse, Antonin Carême, Auguse Escoffier, des gastronomes comme Curnonski, des inventeurs comme Nicolas Apert, des épicuriens comme Lucullus, des personnes qui ont travaillé pour l'amélioration des conditions de travail des cuisiniers comme Apollon Caillat...
 
Toutes ces personnalités ont oeuvré, à travers les âges, dans le but de donner du plaisir aux gens et de magnifier la bonne nourriture.
 
Jean Anselme Brillat dit Brillat-Savarin a commis de nombreux aphorismes. Je n'en citerai qu'un qui me semble résumer la philosophie de tous ces personnages.

- Convier quelqu'un c'est prendre en charge son bonheur pendant tout le temps où il est sous notre toit.

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1895 Alexandre Dumaine

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

AlexandreDumaineNé le 26 août 1895 à Digoin Saône et Loire
Décédé le 02 avril 1974 à Bourg en Bresse

Alexandre Dumaine est un incontournable de la gastronomie française du 20ème siècle tout comme Fernand Point ou André Pic. Il eut 3 étoiles Michelin de 1935 à 1964, date de sa retraite.

L'homme qui plus tard dira : "Il n'y a qu'une seule cuisine, la bonne", entra en apprentissage en 1907 à l'Hôtel de la Poste de Paray le Monial chez Louis Bonnevay. Il n'a que 12 ans. Ses classes faites, celui qui sera surnommé le "Roi des cuisiniers et le cuisinier des rois" continue sa formation à l'Hôtel Carlton de Vichy, l'été, et au Carlton de Cannes, l'hiver.

Viens alors la montée à la Capitale. Il entre dans la fameuse brigade du Café de Paris sous les ordres de Léopold Mourier et du chef Tony Giraud. Il intègre ensuite comme "garde-manger" la prestigieuse brigade du chef de cuisine Mr Delaunay. À l'Elysée-Palace.

Il s'engage en 1914 comme cuisinier et artilleur au 58ème Régiment d'Artillerie puis au 251ème Régiment d'Artillerie de Campagne. Il participe aux batailles du Chemin des Dames et de Verdun. Il est décoré de la Croix de guerre 1914-1918 avec citation. Il confectionna le menu lors de la visite sur le front de Georges Clemenceau.

Après la 1ère guerre mondiale, il se marie et occupe le poste de chef saucier à l’Hôtel Louvois.

En 1922 la Compagnie Générale Transatlantique crée un chaîne hôtelière en Afrique du nord  et en confie la gestion au couple Dumaine qui part donc en Algérie. Il dirige les Hôtels-étapes du Djurdjura, puis de Biskra et Rouffi.

En 1932 la métropole lui manquant, Alexandre Dumaine et son épouse se rendent à Saulieu où ils achètent l'Hostellerie de la Côte d'Or. Sa réputation le suit et, dès 1935, il obtient sa troisième étoile au célèbre guide Michelin qu'il gardera jusqu'à ce qu'il se retire en 1964.

Sa cuisine était bâtie sur la qualité de ses préparations et sur l'excellence des produits du terroir qu'il utilisait : charcuteries, volailles, brochets, écrevisses, associés aux crus de Bourgogne.
On vient à Saulieu pour déguster
    • les écrevisses de monsieur le Prieur
    • la carpe à la Chambord
    • l'oreiller de la Belle Aurore
    • les truffes au champagne…
L'Hostellerie de la Côte d'Or était un lieu de passage incontournable sur la RN-6 entre Paris et la Côte d'Azur. De nombreuses personnalités célèbres s'y arrêtaient régulièrement mais l'on peut citer le roi Alphonse XIII d'Espagne, le général Juin, l'Aga Khan mais aussi des artistes tels que Mistinguet, Vivien Leigh, Gary Cooper, Orson Welles, Edith Piaf ou Sacha Guitry.

Curnonsky y avait établi son quartier général et fit venir à Saulieu les membres de l'Académie des Gastronomes..

En 1964, Alexandre Dumaine se retire, il a 69 ans.
En 1967, il est un des tous premiers membres de l'Académie du Morvan.
En 1972, il rédige son ouvrage "Ma Cuisine" qu'il dédie à son épouse, ouvrage réalisé avec la collaboration d'Henry Clos Jouve et de Roger Arnoux, chef pâtissier, qui a conçu les gâteaux présentés dans l'ouvrage.Il y livre de nombreux souvenirs et quelques recettes dont la célèbre timbale de brochet éminence ou encore la terrine de bécasse chaude au chambertin.

Il décède à Bourg en Bresse en 1974 il avait 79 ans.

L'Hostellerie de la Côte d'Or fut reprise par le chef François Minot avec deux étoiles Michelin.
En 1975, le chef cuisinier Claude Verger rachète l'établissement et le confie au jeu chef Bernard Loiseau. Ce dernier le rachètera en 1982 après sept en de gérance.
Il obtiendra à son tour les trois étoiles en 1991.
Après son décès, sa épouse continue l'aventure avec ses enfants et avec le chef Patrick Bertron qui a été son élève puis second pendant vingt ans.

Janvier 2009, Michel Pasquet de l'Académie Culinaire Française lui a rendu un vibrant hommage.

Le Restaurant La Côte d’Or, appartient actuellement à La Famille du regretté Bernard Loiseau.
Une salle de l'établissement lui est dédiée. Elle est inscrite avec son décor d'origine aux monuments historiques depuis 2010.
Le square Alexandre-Dumaine de Saulieu (en face du restaurant) est baptisé à son nom en son honneur, avec un des Ours blancs de l'artiste de Saulieu François Pompon.
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