1781 Antonin Carême

Écrit par Jacques. Publié dans Les personnages.

MarieAntoineCaremeNé le 8 juin 1784 à PAris
Décédé le 12 janvier 1833 à Paris

Marie-Antoine Carême, dit Antonin Carême, est un pâtissier et un chef français, connu comme le roi des chefs et le chef des rois, il est le premier à porter cette appellation de "chef".

Praticien précoce et représentant éminent du concept français de la haute cuisine, il est considéré comme le fondateur de ce style grandiose, recherché à la fois par les cours royales et les nouveaux riches de Paris. Il est l'un des premiers cuisiniers à avoir acquis une renommée internationale.

Biographie

Né à Paris, il est abandonné là à huit ans, à l'apogée de la Révolution française en 1792, par des parents démunis déjà en charge de quatorze enfants : son père tâcheron, considérant que son garçon astucieux est le seul de la famille à avoir une chance de s'élever socialement, le laisse à une des barrières de Paris avec un baluchon et quelques pièces.

1737 Antoine Parmentier

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

Parmentier

Né le 17 août 1737 à Montdidier en Picardie
Décédé le 17 décembre 1813 à Paris

Antoine Augustin Parmentier est né au sein d'une petite famille bourgeoise de 5 enfants.
Ses parents tiennent une boutique de linger.

En 1750, doté d'un solide formation classique donnée par sa mère et le curé du village il débute comme commis d'une pharmacie tenue pas un cousin avant de continuer son apprentissage à Paris à la pharmacie Simmonet.

Parmentier est un pharmacien militaire.
En 1757 il est engagé dans l'armée comme pharmacien de 3ème classe par l'apothicaire major des Invalides. Il est affecté aux hôpitaux de l'armée de Hanovre.
Bien que capturé 5 fois il est libéré par échanges de prisonniers.

 Il est nommé en 1757 apothicaire sous-aide aux armées, c'est à dire adjoint de Pierre Bayen.
Nommé pharmacien de 2ème classe en 1758 puis Aide-major (1ère classe) en 1760, il sera  Apothicaire-Major en 1771 à l'Hôtel Royal des invalides.
Par la suite, il deviendra pharmacien en chef des Invalides et inspecteur général des Services de santé en 1805.(Inspecteur général du Service de santé sous Napoléon, c’est lui qui impose, de 1805 à 1813, l’obligation de la vaccination contre la variole.)

Découverte des vertus de la pomme de terre
Prisonnier en Allemagne au cours de la guerre de Sept Ans il herborise dans le Hanovre
C'est là qu'il reconnut les avantages de la pomme de terre

Il participe en 1772 au concours ouvert par l'Académie de Besançon sur le moyen de remplacer le blé dans la confection du pain.
En fait Parmentier se trouve face au problème qu’il retourne dans sa tête depuis plusieurs années. Il pense toujours à cette bouillie de pommes de terre avec laquelle on l’a nourri durant sa captivité. Il entreprend donc la rédaction de son mémoire dans lequel il cite expressément Mustel (1767) et défend son projet comme suit :
"Nos soldats ont considérablement mangé de pommes de terre dans la dernière guerre; ils en ont même fait excès, sans avoir été incommodés; elles ont été ma seule ressource pendant plus de quinze jours et je n’en fus ni fatigué, ni indisposé."

A l’issue de la publication de son mémoire, l’Académie des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts le récompense, malgré une interdiction du Parlement de cultiver la pomme de terre datant de 1748. 

En 1772, les membres de la Faculté de médecine de Paris planchent pendant de longues semaines sur le sujet et finissent par déclarer la pomme de terre bonne à consommer.

C'est grâce à un subterfuge d'Antoine Augustin Parmentier qu'en 1785 la consommation de la pomme de terre vit son avènement. Il faut dire que les notables ne voulaient pas de pommes de terre à Paris. Pour eux, elle est réservée au peuple et aux animaux pour "se remplir l’estomac". Il obtint du roi Louis XVI un terrain aux Sablons, commune de Neuilly où il mit en terre des plans de pomme de terre.

Jusqu'à qu'à là rien d'original si ce n'est qu'il eu l'idée de faire garder le terrains par la troupe et ceci nuit et jour. Les curieux étaient nombreux et se disaient que si les soldats gardaient les champs c'est que le produit avait de la valeur.  Parmentier supprima alors la garde de nuit. Les champs firent rapidement l'objet de vols. De faible, l'ampleur de ces larcins devint frénétique. Les voleurs se rendant compte de l'innocuité de la pomme de terre. Le tour était joué.

Au cours de la fête du 25 août 1785 que donne Louis XVI, Parmentier offre un bouquet de pomme de terre au roi, qui en offre une fleur à Marie-Antoinette.

Suite à une très bonne récolte, la société d’Agriculture accorde au savant trente sept arpents supplémentaires situés dans la plaine de Grenelle. Mieux encore, Louis XVI qui sert des pommes de terre à sa table, autorise en juin 1787 le classement du tubercule dans les plantes utiles du jardin d’essai de Rambouillet. 

En 1795, la Commune ordonne de planter des pommes de terre dans les jardins des Tuileries pour faire face à la famine qui s’abat sur Paris.

En fait, Parmentier est un nutritionniste et un hygiéniste et son œuvre est immense :
Il a été membre de la Société Royale d'Agriculture de Paris en 1773 et membre de l'Académie des Sciences en 1795.

En 1772, en compagnie de Cadet de Vaux (ancien pharmacien des Invalides), il va tenter d’améliorer la qualité du pain distribué dans les hôpitaux et les prisons en imaginant une nouvelle méthode de panification. Il sera du reste un des fondateurs d’une école de boulangerie.

C’est aussi Parmentier qui a l’idée d’extraire le sucre d’autres végétaux que la cane à sucre (raisin betterave). En 1793, il donne même les techniques à employer. C’est ainsi, que grâce à lui la première raffinerie de sucre de betterave mise en service par Delessert voit le jour en 1801. 

Il a fait adopter la vaccination antivariolique par l'armée et s'est occupé de l'hygiène sur les bateaux. Il s'intéresse à la conservation du vin et des farines et aux produits laitiers. Il est un des créateurs de l'Ecole de boulangerie, etc...

Il travail aussi sur la conservation des aliments. Il étudie le conservation par le froid et va notamment conseiller la réfrigération de la viande. Il travaille également sur l’amélioration de la technique des conserves alimentaires par ébullition découverte par Nicolas Appert en 1810.

Son ouvre scientifique et technique est considérable. Mais il a participé activement à la vie sociale, notamment en collaborant aux travaux des sociétés dont il était membre. C'est un des signataires du texte sur les réformes agraires soumis par la Société d'Agriculture à l'Assemblée nationale, source du code rural.

Depuis 1813 au cimetière du Père-Lachaise repose Parmentier et sa tombe est régulièrement fleurie de plants de pomme de terre.
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Parmentier
http://rectorat.ac-aix-marseille.fr/restauration/ftc/aa_parmentier.html
http://www.agriculture.gouv.fr/histoire/5_grands_noms/parmentier.htm
http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article301
http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/parmentieraa.html
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1749 Nicolas Appert

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

NicolasAppert

Né le 17 novembre 1749 à Châlons-sur-Marne (Châlons en Champagne 51)
Décédé le 01 juin 1841 à Massy (91)

Ses parents aubergistes lui ont enseignés les bases de l'art culinaire.
Il continue sa formation chez un cousin pâtissier.
1772 il entre au service du duc palatin Christian IV de Deux-Ponts-Birkenfeld (Allemagne).
1775 Officier de bouche de la comtesse de Forbach veuve du duc palatin.

  • Rapidement il s'intéresse aux techniques de conservation des aliments. D'abord chez un brasseur puis il est amené à se rendre dans le Jura, pays de mines de sel, car il effectue des recherches sur les moyens de conserver les aliments.
  • En 1782, à la veille de la révolution il déménage à Paris, rue des Lombards, pour exercer la profession de confiseur. Il continue néanmoins ses recherches sur la conservations des aliments.
  • Après l'arrivée de Napoléon Bonaparte au pouvoir les problèmes de ravitaillement et de conservation des aliments se font plus sévères.
  • L'empereur lance un concours richement doté afin de trouver de nouveaux procédés de conservation afin de garantir l'approvisionnement de ses troupes en campagne.
  •  Appert gagne le concours avec son procédé permettant de conserver dans des bouteilles en verre épais les aliments après les avoir fait cuire de manière prolongée (appertisation).
  • Son procédé ayant rapidement été copié et amélioré entre autre par l'invention de la boîte en fer blanc (invention anglaise de Durant).
  • 1840 il vend son affaire à Auguste Prieur
  • Il finit sa vie ruiné et criblé de dettes. Il meurt en 1841

Technique:
APPERTISATION : Procédé de conservation qui consiste à stériliser par la chaleur des denrées périssables dans des contenants hermétiques (boîtes métalliques, bocaux). Le terme d’appertisation vient du nom de l’industriel Nicolas APPERT, qui a inventé ce procédé en 1804.

Il décrit son procédé simplement:
"Le procédé consiste:

  1. A enfermer dans des bouteilles ou bocaux les substances que l'on veut conserver,
  2. A boucher ces différents vases avec la plus grande attention, car du bouchage dépend le succès,
  3. A soumettre ces substances ainsi renfermées à l'action de l'eau bouillante d'un bain marie pendant plus ou moins de temps, selon leur nature et de la manière que je l'indiquerai pour chaque espèce de comestible;
  4. A retirer les bouteilles du bain marie au temps prescrit."

L’appertisation est une opération essentielle du génie industriel alimentaire qui vise, par la diminution de la charge microbienne et l’inactivation des enzymes, à allonger la durée de conservation du produit (de quelques jours, pour les plus sensibles, à plusieurs années).

Cet allongement de la durée de vie du produit est généralement obtenu par un traitement thermique. Très efficace et d’un coût unitaire modeste.
Ce traitement comporte deux inconvénients majeurs :
Hétérogénéité du traitement
Modification des propriétés organoleptiques et nutritionnelles du produit.

De nombreuses améliorations du procédé et l’introduction de nouvelles techniques de chauffage ont permis de minimiser dans bien des cas ces inconvénients :

  • Procédés UHT
  • Micro-ondes
  • Échangeurs actijoule
  • Échangeurs optimisés (à plaques, à surface raclée)...

Bibliographie : L'art de conserver

Source: Université de Bourgogne  Encyclopedia Universalis 

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1755 Jean Anthelme Brillat

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

BrillatSavarin

Né le 01 avril 1755 à Belley (01) dans le Bugey
Décédé le 02 février 1826 à Paris (75)

Jean Anthelme Brillat est un magistrat, aîné des huit enfants, issu d'une famille bourgeoise.

Il est le fils de Marc Anthelme Brillat, seigneur de Pugieu et d'Aurore Récamier surnommé la Belle Aurore.
Il prit le nom de Brillat-Savarin suite au décès d'une tante, Marie Gasparde Savrin et à l'héritage reçu de celle ci à l'expresse condition d'adopter son nom ce qui était une mesure courante à l'époque.

Il commença ses études classiques au vieux collège où plus tard vint Lamartine. Il partit ensuite à Dijon étudier le droit, la chimie et de médecine, avant de revenir dans sa ville natale où il devint maire. Il parlera ainsi couramment l'anglais, l'allemand et l'espagnol mais sera également musicien et aux dires des témoins bon chanteur.

1846 Auguste Escoffier

Écrit par Lucullus. Publié dans Les personnages.

Escoffier

Né le 28 octobre 1846  à Villeneuve Loubet (06)
Décédé le 12 février 1935 à Monte-Carlo (Monaco)

Georges Augsute Escoffier est né dans une famille modeste. Son père était maréchal ferrant.

Il rentre à 13 ans comme apprentis chez un oncle restaurateur à Nice (Le restaurant Français) à une époque où la ville était encore un conté indépendant.
Nice n'a était française qu'en 1860

Toute sa vie cet homme, d'une santé robuste, voyagera.

  • 1863 il est au Cercle Masséna puis chef de cuisine au Restaurant des Frères Provençaux
  • 1865 Commis de cuisine au Petit Moulin Rouge à Paris et en 1867, il en est le Chef Garde-Manger
  • 1870 alors que la guerre éclate il est chef saucier et chef cuisinier du Maréchal Mac-Mahon.
  • 1872, il est chef de cuisine de l’Hôtel du Luxembourg à Nice
  • 1876 il retourne à Paris comme chef de cuisine au Restaurant du Petit Moulin Rouge, il effectue des stages chez Chevet, traiteur de renommée mondiale, et au "Faisan Doré".
  • 1876, il ouvre son restaurant La Maison Dorée à Cannes et partage alors sa vie entre Paris et Cannes.
  • 1878 il quitte le Petit Moulin Rouge pour prendre la direction de la Maison Chevet au Palais Royal.
  • 1883 il devient chef de cuisine du Grand Hôtel de Monte Carlo sous la direction de César Ritz
  • 1898 il installe les cuisines du Ritz à Paris avant de retourner à Londres au Carlton où il reste jusqu’à sa retraite en 1921.

Notes:
César Ritz a ténu une place particulière dans la vie d'auguste Escoffier
D'abord en 1883 comme je l'ai dit il sera chef de cuisine au Grand Hôtel de Monté Carlo mais ensuite il le suivra au Grand National de Lucerne, à Baden Baden, à l’Hôtel de Provence à Cannes, puis au Savoy de Londres où il reste 7 ans et y crée des plats restés célèbres.
L'itinérance gastronomique se poursuit par l'ouverture du "Grand Hotel" de Rome puis 1898 par celle du Ritz de Paris suivie de celle du "Carlton" de Londres où il restera jusqu'à la retraite en 1921.

Décoré de la légion d'honneur en 1920, il est l'un des chefs qui a le plus oeuvré pour le renom mondial de la cuisine française.

Référence littéraire :
L'œuvre d'auguste Escoffier est considérable.
C'est toujours une référence notamment pour les professionnels.

  • 1903 il publie "Le guide culinaire"
  • 1912 "Le livre des menus"
  • 1934 "Ma cuisine"

Il est également le créateur d'une revue intitulée "Les Carnets d'Epicure".
Il continuera à écrire de nombreux articles jusqu’à sa mort à Monte Carlo en 1935.

Vie sociale :
Auguste Escoffier était très au fait des difficultés rencontrées par les gens de sa profession.
Il lutta continuellement pour aider les familles de cuisiniers en difficulté.
En 1910 il publie "Projet d'Assistance Mutuelle pour l'Extinction du Paupérisme".

Sa maison natale à été transformée en musée de l'art culinaire en 1966 sur l'initiative d'un de ses anciens commis de cuisine, Joseph Donon.

Auguste Escoffier fut toute sa vie un grand créateur, un innovateur et un pédagogue.
En remettant en cause, entre autres, certaines recettes traditionnelles en particulier dans le domaine des sauces il a codifié l'art de la cuisine.

Mais aussi en rationalisant la répartition des taches dans la brigade (notion qu'il a inventée) et en veillant à l'image de marque du cuisinier (propre, méticuleux, ne buvant pas, ne fumant pas, ne criant pas) il a codifié les métiers de la cuisine et œuvré pour le renouveau du métier de cuisiner.

Il est le créateur de nombreuses recettes célèbres.
Le "Chaud-froid Jeanette" (en souvenir d'un bateau pris dans les glaces du pôle)
Les "Cuisses de nymphe aurore" (cuisses de grenouilles) pour le prince de Galles
La "Salade Réjane" et les "Mignonnettes de caille Rachel" (en hommage à deux grandes actrices).
La "Pêche Melba" pour remercier Mme Melba du plaisir qu'il a eu à entendre sa voix à l'Opéra de Covent Garden.

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