Bouchée à la Reine et Vol-au-vent

Écrit par Lucullus. Publié dans Tout un plat.

Il ne faut pas confondre les deux, même si de nos jours il existe une confusion de genre ; ce ne sont pas les mêmes préparations. Elles n'ont pas la même histoire. Elles ne datent pas de la même époque.

La plus ancienne : la Bouchée à la Reine.
BoucheeHistorique :
L'histoire rapporte que cette charcuterie pâtissière a été inventé par Nicolas Stoher (1706-1789) également inventeur du baba au rhum. C'est Marie Leszczynska (1703-1768), fille de Stanislas Leszczynska, roi déchu de Pologne et dernier duc de Lorraine qui en est à l'origine. Afin de regagner les faveur de Louis XV, son mari, elle demanda à Nicolas Stoher de créer une version salée et aphrodisiaque du Puits d'amour, une pâtisserie crée par Vincent La Chapelle (1690-1745) pour Madame de Pompadour sa rivale.

Définition :
La bouchée à la reine est une charcuterie pâtissière traditionnelle de la gastronomie française, servie chaude et constituée d'une croûte individuelle en pâte feuilleté et d'une garniture.

Composition originelle :
Croûte en pâte feuilleté cannelée de 8 mm d'épaiseur avant cuisson (10 cm après) et 7 cm de diamètre garnie d'une purée de volaille à la crème.  

La plus récente : le Vol-au-vent
VolAuVentHistorique :
C'est au début du XIXe siècle qu'Antonin Carême (1784-1833), surnommé le roi des pâtissiers et le pâtissier des rois, a créé le Vol-au-vent. A cette époque la pâte feuilleté était la base de nombreuses viennoiseries ou préparations culinaires (Mille-feuille, Puits d'Amour, Pithiviers). Antonin Carême en a synthétisé et perfectionné la technique en créant des garnitures sucrées ou salées.

Définition :
Le Vol-au-vent est une composition pâtissière traditionnelle de la gastronomie française, servie chaude et constituée d'une croûte en pâte feuilleté et d'une garniture.

Composition :
Croûte en pâte feuilleté cannelée de 15-20 cm de diamètre et de 20 mm d'épaisseur avant cuisson. Il existe de très nombreuses formules de garnitures sans que l'on puisse en donner une d'origine précise. Toutefois l'appellation vol-au-vent existait avant la naissance d'Antonin Carême.

Epoque contemporaine :
De nos jour, Vol-au-vent ou Bouchée à la Reine désigne le même produit si ce n'est que les grosses pièces ont plutôt la première appellation et les pièces individuelles la seconde.Leurs formes sont très variées. Il y en a des rondes et cannelées, c'est la forme traditionelle, mais également de forme carrée, ovale, losange, cannelée ou non. Il existe de très nombreuses formules de garniture. Dans le guide Culinaire d'Auguste Escoffier on dénombre pas moins de 17 recettes de Bouchées et 3 de Vol-au-vent mais ce qui est bien dans l'art culinaire c'est qu'il n'y pas de limite à l'imagination.

Par exemple, pour les ingrédients principaux, on trouve :
- Brunoise de légumes (bouchée Bouquetière) ;
- Salpicon de blanc de volaille, champignons, truffe, sauce Parisienne (bouchée à la reine) ;
- Salpicon de chair de gibier (bouchée Diane) ;
- Pointes d'asperges et truffes, sauce béchamel (bouchée Grand-Duc) ;
- Petites queues de crevettes et julienne de truffe (bouchée Marie-Rose) ;
- Salpicon de queues d'écrevisse, truffe, sauce Nantua (bouchée Nantua) ;
- Salpicon de chair de homard, truffe, sauce homard ordinaire (bouchée Victoria).

On trouve également des garnitures plus simples et abordables à base de :
- légumes (champignon, asperge, macédoine) ;
- crustacés (coquille Saint-Jacques, crevettes, homard) ;
- poisson (brochet, dorade, bar) ;
- viande (blanc de poulet, foie gras, jambon blanc, lardons, ris de veau, quenelles de veau, cervelle).

Pour la liaison, il faut une sauce, mais elle doit être épaisse pour ne pas détremper la pâte :
- Sauce blanche épaisse additionnée de bouillon, de vin ou de jus de cuisson ;
- Sauce Béchamel lactée ou crémée, parfois liée d'un jaune d'œuf (sauce allemande ou parisienne) ;
- Bisque de homard, de langoustine ou d'écrevisse (sauce Nantua) ;
- Sauce chasseur ou forestière.

Annexe : la pâte feuilletée
C'est en 1311, dans un document d'église de l'évèque Robert d'Amiens, qu'apparaît la plus vieille recette de pâte feuilletée. Toutefois, la première recette utilisant la technique du tourage est l'oeuvre de François Pierre de La Varenne dans Le cuisinier françois". Néanmoins, on considère que l'invention de la pâte feuilletée serait l'oeuvre du peintre Claude Gellée alors cuisinier à Rome. La recette moderne a été perfectionnée par Antonin Carême.

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Hot-Dog

Écrit par Lucullus. Publié dans Tout un plat.

HotDogLe Hot-Dog est une saucisse chaude mise dans un petit pain également chaud et agrémentée de ketchup ou de moutarde. Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle saucisse, il s’agit de la Frankfurter Würtz, la saucisse de Francfort.

Un peu d’histoire avant d’aller plus loin

Dans l’Odysée d’Homère en -700 av JC apparaît déjà la saucisse. Toutefois certains historiens font remonter l’apparition de la saucisse au 1er siècle de notre ère. La légende veut également que Gaius, cuisinier de l’empereur Néron a piqué un cochon rôti mal nettoyé. Les boyaux vide mais gonflés seraient sortis. Gaius aurait eu l’idée de les remplir de viande hachées et d’épices. En tout état de cause, on en sait rien mais la saucisse est bien née et elle est arrivée en sa terre de prédilection, l‘Allemagne et plus particulièrement dans la ville Francfort qui en revendique la création contemporaine même si Vienne en fait de même.

Revenons à nos moutons ou plutôt à notre saucisse chaude.
Tout comme son confrère le Hamburger, le Hot-Dog est issu de l’Allemagne et plus particulièrement des immigrants allemands aux Etats Unis. S’il est délicat de se prononcer sur l’origine de la création de ce sandwich mondialement connu, on sait toutefois que la recette de la saucisse de Francfort a été apportée aux USA par les immigrés allemands.

On s’accorde néamoins à dire que Charles Feltman est à l’origine de la création du Hot-Dog en 1867 qu’il appelait alors red hots. Cet immigrant allemand, boulanger à Brooklyn, NewYork, a eu l’idée de faire fabriquer un chariot mobile dans lequel il pouvait griller des saucisses qu’il servait dans du pain lui aussi chauffé. Cela se passait à Coney Island où en 1871 où il a loué une parcelle de terrain pour ouvrir son premier restaurant, le Feltman’s Ocean Pavilon.

Il garda cet établissement jusqu’à sa mort en 1910. Il possédait alors 9 restaurant et vendait jusqu’à 40.000 hot-dogs par jour. Il possédait en outre un cinéma en plein air, un hôtel, divers pavillons, des manèges et même des montagnes russes. Ces enfants ont pris sa succession et on considérait que le Feltman’s qui employait plus de 1000 personnes était le plus grand restaurant du monde. Feltman’s a connu des revers avec la grande dépression et l’affaire familiale fut vendu dans les années 1940 avant de fermer définitivement en 1954.

NathansBien évidemment, tout cela donne des idées à la concurrence. En 1916 Nathan Handwerker, immigrant polonais et employé de Feltman décide d’ouvrir un stand de hot-dog à quelques blocks de distance. Il les vendait deux fois moins cher. Les Nathan’s Famous sont aujourd’hui le leader incontesté du hot-dog outre-atlantique.

En 1880, un vendeur de saucisses de Saint-Louis qui donnait des gants blancs à ses clients pour les aider à tenir leurs saucisses chaudes s’est retrouvé à court de gants. Il a alors commencé à les distribuer dans un petit pain blanc.

Pourquoi parle-t-on de hot-dog et non de hot saussage ?
Vers 1886 le terme dog est devenu synonyme de saucisse car il y avait des allégations comme quoi les fabricants de saucisses utilisaient de la viande de chien.

On attribue, peut être bien à tort, la paternité du terme Hot-Dog, pour parler de ce sandwich, au caricaturiste Thomas A. Dorgan. Vers 1900 Il aurait créé ce mot dans une caricature se rapportant à la vente du hot-dog lors d’une partie de Baseball des Giants de New York au Polo Grounds. Toutefois il semblerait que la première mention de ce terme serait l’œuvre de ce même personnage mais lors d’une course de vélo au Madison Square Garden à New York. Mais rien n’est moins sûr. D’ailleurs il ne reste aucune trace de cette caricature.

La première utilisation trouvée de "hot dog" faisant clairement référence à la saucisse est apparue dans le Knoxville Journal (Tennessee) du 28 septembre 1893.
Une autre de ces "premières" utilisations du terme hot dog, pour désigner le sandwich à la saucisse, est apparue dans le Yale record le 19 octobre 1895.

Le hot dog a donné naissance à de nombreuses variantes :

• Hot-dog Michigan : Saucisse de Francfort servie dans un pain brioché, de type bun, de forme allongée avec de la sauce tomate ;
• Hot-dog de Montréal au coleslaw ;
• Hot-dog de Chicago : Saucisse de Francfort pur bœuf servie dans un pain aux graines de pavot avec cornichons et condiments ;
• Chili-dog ou Coney Island hot dog , simplement appelé "coney", dans la région de Détroit, sauce chili, oignons, et moutarde ;
• Hot-dog de café-bar français : Saucisse de Strasbourg servie dans du pain baguette, avec du gruyère râpé trempé dans du lait, le tout gratiné au four ;
• Hot-dog européen : Saucisse européenne servie dans du pain baguette avec de la choucroute ;
• Pain saucisse (Belgique) : Même chose sans la choucroute ;
• Pogo : Une saucisse sur bâtonnet enrobée de pâte à pain frite.
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Hamburger

Écrit par Lucullus. Publié dans Tout un plat.

HamburgerQui n’a jamais mangé ce morceau de steak haché chaud, placé entre deux tranches de pain et agrémenté de sauce, de fromage et de salade ?

Mais qui connaît l’origine de ce plat emblématique de l’Amérique des années 1950 que l’on mange en itinérant ou derrière la petite table d’un fast-food ?

Un peu d’histoire :
Manger de la viande en itinérant c’est déjà ce que faisaient les cavaliers mongols de Gengis Khan (1155-1227) en plaçant la viande sous leur selle pour pouvoir l’attendrir et ensuite la manger d’une seule main sans descendre de cheval.

Khubilaï Khan, petit fils de Gengis Khan, lorsqu’il conquiert Moscou y introduit le fait de manger de la viande hachée assaisonneé. Le steak tartare, nom donné au Mongols est né.

La préparation sera améliorée au fil du temps par des œufs et des oignons. Elle cheminera doucement dans toute l’Europe pour atteindre Hambourg en Allemagne où à la fin du 18e siècle elle est déjà populaire.

Au 19e siècle, elle est même le plat de base que sert la compagnie transatlantique HAPAG, qui relie Hambourg aux Etats Unis. La viande est salée, parfois fumée et mélangée avec des poignons et de la chapelure. Ce n’est toujours qu’une galette de viande.

C’est comme cela que le steak haché à la façon de Hambourg arrive aux USA.
Très vite, sur les quais de New-York, des stands de viande attirent les marins allemands avec le slogan "Steaks cuits dans le style de Hambourg". Petit à petit la viande hachée façon Hambourg traverse le pays pour rejoindre la Californie en passant par les Grands Lacs, le Dakota, l’Iowa, et le Colorado, là où cheminent les immigrants européens et plus particulièrement allemands. La recette s’est améliorée, on y trouve des pommes de terre, mais c’est toujours une galette de viande. Ce plat est tellement tendance qu’il est servi dans les usines.

Dénomination moderne :
Le mot Hamburger tel qu’on le connaît aujourd’hui, c’est à dire une galette de viande entre deux tranches de pain brioché fait son apparition pour la première fois le 5 janvier 1885 dans un journal de Washington. Il aurait pour origine Charlie Nagreen un adolescent du Wisconsin, vendeur de galette de viande à la façon de Hambourg qui aurait eu l’idée de la vendre entre deux tranches de pain pour la rendre plus facile à manger. D’autres personnes revendiquent l’invention du burger mais je les laisse à leur postérité.

Notoriété :
La notoriété de ce sandwich est si importante que des chaînes de restauration en font leur fond de commerce. La première d’entre elle est White Castle en 1921 puis McDonald’s en 1924. La bataille fait rage pour savoir qui aura la meilleure sauce. Chaque enseigne, restaurant ou food-truck, a sa recette secrète. Le mouvement est lancé et il sera mondial. Le célèbre petit sandwich à la viande hachée sera complété par du fromage ou remplacée par du poisson, la garniture elle aussi sera variée à foison.

Aujourd’hui il a même atteint la restauration gastronomique où l’on trouve des "burgers" au foie gras, à la langouste… La démesure est aussi à mettre à son actif, un hamburger de 4,7 kg de viande de bœuf avec 26 tranches de fromage, 1 laitue, 3 tomates, 2 oignons est proposé aux clients du Denn’s Beer Barrel Pub.
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Bouillabaisse

Écrit par Lucullus. Publié dans Tout un plat.

BouillabaisseQui ne connaît pas la bouillabaisse, ce fameux ragoût de poissons épicé emblème de la citée phocéenne. Un régal lorsqu’elle et bien faite mais attention il y a beaucoup de contrefaçons.

D’où vient le nom de bouillabaisse ?
Il y a plusieurs étymologies possibles. Le mot viendrait du provençal bouiabaisso, bolhabaissa signifiant baisser l’ébullition ou, toujours du provençal, bouipeis pei, bouillir le poisson. Personnellement je crois plus à la première version car le préfixe bhol signifie bouillon et qu’en plus on ne doit pas faire bouillir les poissons. C’est une règle de base de la recette, arrivé à l’ébullition il faut baisser le feu.

Un peu d’histoire :
La région de l’actuelle Marseille est peuplé depuis l’antiquité comme en attestent des grottes dont les vestiges remonteraient à 6000 avant JC.
Au dernier millénaire la zone était occupée par une peuplade ligure, les Salyens, peuple autochtone de la région. Leur capitale était alors à Entremont près d’Aix-en-Provence. La zone marseillaise était elle peuplée par les Ségobriges. Ces peuples étaient tournés vers la mer tant pour leur subsistance que pour le commerce. On suppose que ses habitants avaient des contacts avec les Etrusques, les Phéniciens et même des Ibères.

D’ailleurs en 600 avant J.-C,. des commerçants grecs, venant de Phocée, l’actuelle Foça près de Smyrne en Turquie, ont installé un comptoir, une "emporia". Tout aurait débuté à ce moment. En fait on ne sait pas très bien les conditions exactes de la création de la ville. La légende rapporté entre autres par Aristote voudrait que Protis, commandant l’un des navires fut choisi par Gyptis pour devenir l’époux de la fille du roi des Ségobriges. Ceci étant, la nouvelle Phocée vit le jour.

Lacydon, la calanque abrité qui est maintenant le Vieux port était un endroit idéal pour ce peuple de marins, de commerçants et de pêcheurs. Ils apportèrent avec eux des traditions culinaires dont le kakavia, ragoût de poisson, plat du pauvre dit-on fait avec le reste de pêche invendu. Le plat pouvait même se cuisiner sur la plage dans de grands chaudrons d’eau de mer et mangée en famille.

Plus tard, la nouvelle Phocée devint Massalia suite à la conquête romaine du sud de la France. Pour la mythologie romaine la bouillabaisse c’est une soupe que Vénus fit manger à Vulcain pour l’apaiser pendant qu’elle prend du bon temps avec Mars. C’est aussi le plat que Persée offrit aux mendiants lors de la révolte esclave sur l’île d’Eraklos.

Au fil des siècles les pêcheurs ramènent toujours, dans leurs pointus, de petits poissons impropres à la vente et qu’ils consomment en famille. C’est comme ça que la bouillabaisse a perduré dans le paysage alimentaire de la région de Marseille. Depuis le XIXème siècle, par l’engouement suscité par ce ragoût de poissons, la bouillabaisse est devenu un plat gastronomique. Alexandre Dumas la cite dans Le Comte de Monte-Cristo. Le mot serait apparu pour la première fois dans un écrit de Stendhal.

Aujourd’hui, beaucoup de restaurants rivalisent pour présenter à leur clientèle la fameuse bouillabaisse de Marseille. Mais, tout n’est pas rose sous le ciel bleu de la Provence. On trouve de tout comme bouillabaisse et même des plats qui s’en éloignent beaucoup. Certains restaurateurs peu scrupuleux présentent comme bouillabaisse une soupe de poissons qui n’a rien à voir avec la vraie recette. C’est à ce point qu’en 1980, 17 restaurateurs Marseillais ont rédigé une charte de la Bouillabaisse avec des règles très précises. Cette charte a donc pour objet de promouvoir ce plat régional auprès de la clientèle, de préciser les éléments d'une Bouillabaisse de qualité, tout en respectant l'art du professionnel.

Le service :
Le service se fait dans deux plats différents : un pour le bouillon, l'autre pour les poissons.

Les poissons : La Bouillabaisse Marseillaise devra comprendre au minimum 4 espèces parmi les suivantes :
- Rascasse
- Rascasse blanche
- Araignée (vive)
- Galinette (rouget grondin)
- Saint Pierre
- Baudroie (lotte)
- Fielas (congre)
- Chapon (scorpène)

Les autres ingrédients :
- Sel
- Poivre
- Safran
- Huile d'olive
- Ail
- Oignons
- Fenouil
- Persil
- Pommes de terre
- Tomates

La bouillabaisse doit être servie avec une sauce appelée rouille, de l'aïoli et des croûtons frottés d'ail.
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Baba au rhum

Écrit par Lucullus. Publié dans Tout un plat.

BabaStoherLe Baba au rhum est indissociable de son créateur, Nicolas Stohrer, pâtissier du roi déchu de Pologne et grand-duc de Lituanie Stanislas Leszczynski.

Celui-ci, après avoir quitté la Pologne a trouvé refuge près du Duc des Deux-Ponts mais ce dernier décède et Stanislas Leszczynski doit chercher refuge ailleurs. C’est le Régent de France qui lui offre une protection, une rente et un demeure à Wissembourg, près de la frontière allemande actuelle.

C’est là ce moment, vers 1720, que Nicolas Stohrer entre à son service comme apprentis pâtissier. Nicolas est un garçon intelligent qui apprend vite. Rapidement il est en charge de la confection de gâteau tel que le kouglof pour le roi et sa famille.

Le kouglof est une brioche sèche qui rappelle au roi les babkas qu’il mangeait en Pologne. Mais voilà, le babka ou le kouglof, le roi les trouve un peu sec. Il se souvient que naguère il les arrosait de vin de Hongrie.

Dans sa volonté de satisfaire le roi, Nicolas Stoher réfléchi à une revisite du Kouglof en l’ imbibant…Il réalise une pâtisserie plus petite qu’il imbibe de Madère, la recouvre de crème pâtissière et la présente au toi qui est enchanté.

Le baba est né, enfin presque car il n’a pas encore ce nom. C’est là que la légende entre en jeu. Il semblerait que le premier nom de ce gâteau ait été Ali-Baba en référence au livre qu’affectionnait le roi Stanislas mais, on dit aussi, que Baba viendrait du diminutif de Babka qui signifie grand-mère en polonais. Je penche plutôt pour la deuxième version.

Avec le temps, le gâteau n’a subit que peu de modification. Il a été allégé. Le rhum a remplacé le Madère ou la Malaga qui fut utilisé plus tard et la crème pâtissière le fut par un crème chantilly.
En 1730 Nicolas Stohrer quitte le service de Marie Leszczynski, fille du roi Stanislas et épouse de Louis XV. Il ouvre une boutique à Paris au 51 de la rue Montorgueil. Le succès ne se fait pas attendre la pâtisserie existe toujours au même endroit et le Baba a traversé les âges.
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